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Fascinée depuis toujours par le processus de création d'une image et la mystérieuse technicité des appareils de prise de vue, j'ai commencé très jeune à manipuler la photographie, pour me tourner, dès la fin du collège, vers la vidéo et le cinéma de fiction. Ce n'est qu'il y a quatre ans, une fois mon bac littéraire en poche, que je me suis découverte un regain d'intérêt pour l'image solitaire et immobile, qui m'est apparue comme la forme la plus épurée de court-métrage. Parallèlement à mes études de cinéma et mes projets de films, j'ai donc entrepris de découvrir comment, en une image, en un regard, en un mouvement à jamais figé, il est possible de capturer une infinité de sensations, d'émotions, d'intimités, qui, dans l'équilibre délicat d'un agencement précis, racontent des histoires parfois plus longues et complexes que ne pourrait le faire un long métrage.

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Je vois en l'âme humaine une métaphore de la vie ; dans le regard profond d'un enfant un hommage à la confiance ; et dans la main outrée qui se tend pour cacher un visage, la violence du doute. 
C'est pourquoi l'Homme s'est imposé comme sujet principal de mes observations. Il raconte, a travers ses mimiques, des centaines d'années de construction sociale ; par un refus de se montrer dévoile les plus belles cachettes de sa personnalité, et par dessus tout, révèle la complexité de son être dans la chimie subtile de sa présence au monde : d'un autre humain il fera un miroir, d'un arbre il ferra un allié, et d'une ville un livre. C'est l'âme humaine que je raconte à travers la géométrie saccadée d'un escalier en béton, par la mise à nu d'un corps ou le regard concentré d'un perchiste sur un plateau de tournage.
... ou plutôt non : c'est de mon âme dont je parle.

A moi seule, l'impacte de l'élan de vie qui m'entoure, la tempête de détresse camouflée, l'œil charmeur ou rageur démentant la peur contenue. Et la joie derrière. La joie toujours. L'émerveillement inconscient. A moi seule elle appartient, et la suite à vous maintenant.

crédit photo : Yehudith Tegegne

À PROPOS de la photographie...

© Yehudith Tegegne

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