Paco

Alors c'est tout ?

Les couleurs semblent plus ternes, et l'air plus froid, plus difficile à inspirer, mais c'est tout.

Les voitures continuent de klaxonner dans la rue, le chauffe-eau se permet de casser, il faut ranger l'appartement, envoyer un courrier à pôle emploi, il y a même encore des publicités dans la rue qui nous conseillent d'acheter du shampoing ou de partir en vacance à la plage.... Tout continue. Dans cet univers qui sans ta lumière semble éteint, glacé par la disparition de ton sourire, et dont la beauté me paraît indécente sans ton regard pour se poser dessus. Tout continue, le temps nous oblige à avancer, il passe, et un jour on se rendra compte qu'on a admis l'idée qu'il passe sans toi.

Tu laisse derrière toi le souvenir exemplaire de la simplicité dans l'amour, dans la création, dans la sincérité profonde de chaque instant, et pour tout ceux qui t'ont connus tu es l'emblème d'un accomplissement de générosité et de tallent.

Je te rend ici maladroitement hommage, parce que je ne peux pas taire ma reconnaissance envers tout ce que tu m'as offert, et parce que c'est un peu grâce à toi que j'ose aujourd'hui montrer les images que je crée. Les "offrir au monde", comme tu me l'as conseillé avec tant d’enthousiasme — toi qui a offert par ton regard et ta créativité, avec la générosité qui te caractérise, l'un des travaux photographiques que j'admire le plus.

Au delà de ce que tu m'as apporté dans nos échanges, je n'oublierais jamais ce que tu as apporté au monde, et je te garde dans un coin de mon cœur comme un espoir : quelqu'un comme toi a un jour existé, quelque comme toi peut exister.

Je t'aime, Paco.

photographie PacoPaquito©